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Mme DUPOIRIER 

Femme de ménage de la victime

​TEMOIN : Ce pauvre M. Simoni, lui toujours si gentil, il ne se mettait jamais en colère. Qui a pu lui faire ça ?

COMMANDANT FELL : Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?

TEMOIN : Et bien, avant-hier, mardi, quoi. Je l’ai quitté à 13 heures, il allait se mettre à table. Je lui avais préparé une bonne blanquette de veau et un fondant au chocolat.

COMMANDANT FELL : Comment était-il ? Gai, triste, soucieux ?

TEMOIN : Oh, il était tout guilleret ! Il m’a dit qu’il avait reçu une très bonne nouvelle et que je serai très étonnée quand je l’apprendrai ! Mais il ne m’en a pas dit plus. Je ne sais pas ce que c’est.

COMMANDANT FELL : Lui connaissiez-vous des ennemis ?

TEMOIN : Lui ? Oh non, alors ! C’était le plus gentil des hommes ! Tout le monde l’adorait, vraiment !

COMMANDANT FELL : De la famille ?

TEMOIN : Le pauvre homme était veuf. Je sais bien que certains prétendent qu’il a eu plusieurs liaisons, mais tout ça, ce sont des racontars… Mais il a une fille. Avait. Il avait. Amélie. Elle ne vient – venait – pas bien souvent. Elle prétextait que comme elle étudie de l’autre côté de Paris, à Cergy, ce n’est pas pratique pour elle de venir visiter son père. Mais ça ne l’empêche pas de venir presque tous les soirs chez son petit copain qui habite à 50 mètres d’ici. Non, vraiment. Ce pauvre M. Simoni, ça lui crevait le cœur. Il me l’a dit bien souvent. Tenez, je crois qu’elle n’a pas cours le jeudi. Je suis sûre qu’elle y est, chez ce bon à rien !

COMMANDANT FELL : Nous allons y envoyer quelqu’un, si vous voulez bien nous noter l’adresse. D’autre famille ?

TEMOIN : Ah non. Ce pauvre M. Simoni n’avait que sa fille.

COMMANDANT FELL : Des amis ?

TEMOIN : Ah ça, je ne sais pas trop… Ce pauvre M. Simoni était assez solitaire. Il ne sortait pas beaucoup.

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